Malgré le plus petit budget de Ligue B avec Cambrai (450 000 euros), le Plessis-Robinson est aux avant-postes du championnat, à la 4ème place du championnat. Le président du club Serge Boussard détaille en cinq points comment son club surnage à haut-niveau avec des moyens limités.
Une équipe 100% française
Contrairement aux mastodontes du championnat, comme Lyon, Martigues ou Orange qui possèdent au minimum quatre étrangers, le Plessis-Robinson a lui une autre devise : « C’est une volonté de ma part de recruter que des français, car ça coute moins cher que des étrangers et c’est surtout la politique du club, à savoir faire confiance à la formation française » assure Serge Boussard.
Un recrutement ciblé
Le recrutement à l’intersaison a confirmé que le PRVB mise avant tout sur des joueurs aux qualités morales intrinsèques plutôt que sur des stars : « On a redonné la chance à quelques joueurs qui n’avaient pas beaucoup de temps de jeu ».Le président robinsonnais fait ainsi allusion à Romain Bonon, Pierre Guillemaud, Morten Kahlemue ou encore Adrien Prével, qui donnent cette saison la pleine mesure de leur talent. Pour Adrien Taghin, le pari était quelque peu risqué, au regard de ses errements passés : « Il coûtait déjà moins cher que d’autres pointus qu’on avait ciblé, mais surtout j’y croyais beaucoup au potentiel de ce garçon ». La première partie de saison lui a entièrement donné raison.
Une préparation tronquée
Contrairement aux autres équipes du championnat, le Plessis-Robinson n’a pas fait de stage avant d’attaquer la nouvelle saison : « Jonathan Santer souhaitait faire un stage dans les Alpes, mais ça nous aurait coûté trop cher ». Nonobstant, les Jaune et Noir ont remporté leurs quatre premiers matchs de la saison.
Attentif aux dépenses
Hormis Nice où le trajet s’effectue en avion, tous les autres déplacements s’effectuent en train ou en voiture. Pas les meilleures conditions pour préparer une rencontre de haut-niveau : « On n’a pas le choix, ce sont ces dépenses au quotidien qui doivent être très surveillés. Autre aspect par exemple, après leur match, on limite à chacun des joueurs un repas à 17 euros. Il faut qu’il y est une certaine limite ».
De nombreux sacrifices
Président du club depuis 1964 hormis une interruption de six années, Serge Boussard est le doyen des présidents des trois ligues professionnelles réunies. Pour celui qui se démène au quotidien à dénicher des sponsors et partenaires, l’usure est parfois très proche : « L’année dernière j’étais un peu au bout du rouleau, car je m’occupais de tout, même m’aspect financier, qui me prenait beaucoup de temps. En délaissant cette partie à Joël Logeais, je me sens mieux cette saison ». Surtout que les résultats sont très satisfaisants : « Finir dans les cinq premiers serait un aboutissement, une fierté ». Un exemple aussi pour tous les clubs qui rêvent de grandeur malgré un budget limité.