Défait pour la 15ème fois en 16 matchs samedi dernier à Brive (76-50), Aubervilliers file tout droit vers la descente. De son propre aveu, José Rosa, l’entraîneur séquano-dionysien juge la descente inévitable.
Un combat inégal. Pourtant dans le même championnat, Aubervilliers et Brive ne jouent pas dans la même catégorie et cela c’est ressenti lors du match de samedi. Face aux professionnelles brivistes, la lutte semblait perdue d’avance pour les amateurs d’Aubervilliers. Si durant la rencontre José Rosa, l’entraîneur des locaux oscillait entre réprimandes et encouragements, au coup de sifflet final, la lucidité prédominait : « Dans un club comme le nôtre où les filles ne sont pas payées c’est très difficile. Elles essayent de réagir mais les équipes que l’on rencontre s’entraînent tous les jours. Nous, c’est deux fois par semaine. A partir de là, on a des lacunes tactiques et techniques qu’on essaie de combler. Je suis tout de même content du groupe ». Avec 15 revers en 16 rencontres, la décente apparait comme inévitable pour José Rosa : « Si on reste en NF1, ce sera un maintien administratif. Beaucoup de clubs payent leurs joueuses avec de l’argent qu’ils n’ont pas » poursuit-il, avant de se projeter vers l’avenir. «On est dans une année charnière où il faut faire le dos rond et travailler. Il est normal qu’on rencontre des équipes qui nous sont supérieures. Mais à partir de la saison prochaine, on va récupérer nos joueuses absentes pour des raisons professionnelles et personnelles. J’ai même entendu dire que d’autres étaient intéressées pour nous rejoindre. On aura une équipe beaucoup plus forte pour le grand combat ! »
Descendre pour mieux rebondir
Malgré la situation et un prochain match capital à Rennes, septième, lors de la 17e journée, les joueuses croient encore au maintien (sportif) et ne veulent rien lâcher, à l’image d’Anissa Hossain : « Le basket c’est pas comme le foot, tout peut changer à la dernière minute. Il nous reste des matchs à la maison, donc on va se battre avec nos armes, on ne va rien lâcher. » Conscient qu’il peut compter sur des guerrières, Rosa reste optimiste pour l’avenir du club : « Les filles sont supers sympas. Elles ont une bonne volonté et je pense que c’est ça qui dans le moyen terme va nous sauver. Si on descend, ce qui est fort probable, je pense qu’on reviendra en NF1. »