Le club de Seine-Saint-Denis qui bricole chaque saison pour sauver sa place en nationale 1 est une énigme pour tous ces adversaires. Car c’est la seule formation de nationale 1 où aucune joueuse n’est rémunérée.
Dans un championnat, où figurent des équipes taillées pour le semi-professionnalisme comme Chartres ou Le Havre, Aubervilliers en est à des années lumières. Seule équipe qui ne présente que des joueuses « bénévoles », le club séquano-dionysien est constamment sur le fil du rasoir : « Tous les coachs de nationale 1 me demande comment on fait pour jouer à ce niveau avec des joueuses, qui ne perçoivent rien. Nous ne sommes pas une équipe comme toutes les autres » confirme José Rosa, l’entraîneur emblématique d’Aubervilliers, au club depuis 43 ans.
Aucun sponsor
Soutenu par le Conseil général de Seine-Saint-Denis et la ville d’Aubervilliers, le club est constamment à la recherche de nouveaux renforts : « On n’a tout simplement aucun sponsor, c’est donc difficilement viable à ce niveau-là ». Se reposant sur la formation et l’arrivée de joueuses évoluant à des niveaux inférieurs, Aubervilliers parvient toutefois depuis trois saisons à se maintenir. Un exploit dû à l’abnégation de joueuses et à l’entêté des dirigeants, qui espèrent voir un jour la roue tourner : « J’y crois que modérément, car il est très difficile de sortir du lot ici. C’est frustrant, car avec un peu plus de moyens, on pourrait faire de grandes choses » assène José Rosa. En attendant, les Albertivillariennes occupent la dixième place du championnat et devront comme chaque année se battre pour éviter la relégation.