Au vu de de son début de saison, le Racing-Métro s’en est bien sorti en Championnat. Le club a réussi l’exploit à Toulouse en barrages avant de perdre contre Toulon en demi-finale.
Ce n’est pas encore cette année que le Racing soulèvera un 6e Bouclier de Brennus. Une nouvelle fois, malgré un recrutement de haut standing, les Bleu ciel et Blanc n’ont pas réussi à se accrocher une finale au Stade de France, et encore moins remporter le Top 14. A l’instar de la saison précédente, après un début en demi-teinte, les Racingmen se sont réveillés sur la fin du Championnat. Si en 2013, ils avaient échoués en barrages, cette fois-ci à ce stade de la compétition ils ont gagné à Toulouse, avant de céder en demi-finale face à l’ogre toulonnais. Pierre Berbizier et Gonzalo Quesada partis, le président Jacky Lorenzetti avait misé sur les deux entraineurs champions de France avec Castres, Laurent Travers et Laurent Labit, pour enfin passer un cap dans la performance. « Pendant deux saisons en Pro D2 puis quatre saisons en Top 14, nous avons rivalisé avec les meilleurs et je veux désormais que nous battions les meilleurs. Gagner, oui, gagner ! », déclarait alors l’emblématique président, qui a fait fortune dans l’immobilier. Les nouvelles stars Dan Lydiate, Jamie Roberts ou encore Jonathan Sexton devaient donner un souffle nouveau à un groupe totalement remanié. Mission pas vraiment réussi puisque après un départ moyen (7 victoires, 6 défaites à la mi-course) ponctué de quelques gifles reçues à Toulon (41-14), Toulouse (30-6) ou encore Clermont (47-14), les Racingmen sont lâchés du peloton de tête dès le début du mois d’octobre et devront attendre la 23e journée et une victoire cruciale sur la pelouse du Stade Français (22-32) fin mars, pour retrouver enfin les places qualificatives pour les phases finales du Top 14 – synonymes aussi de Coupe d’Europe la saison prochaine.
Médiocre en H Cup
Juste derrière Toulouse à l’issue de la phase régulière, le Racing (5e avec 69 points) abordait les barrages dans la peau de l’outsider. On ne donnait pas cher de la peau des hommes de Laurent Labit et Laurent Travers en déplacement à Ernest-Wallon, chez une équipe surexpérimentée et abonnée au dernier carré du Championnat tous les ans depuis 1994 ! Pourtant c’est bien le Racing, solide en conquête et en défense qui s’est offert le scalp des Rouge et Noir (16-21). Malgré cet exploit, l’élan francilien serait stopper net une semaine plus tard à Lille, quand Toulon sûr de ses forces l’emporterait logiquement (16-6) en demi-finale. Un bilan pas si mauvais en Championnat mais terni une nouvelle fois par des contre-performances en H Cup. Dernier de la poule 4, en concédant deux défaites à Colombes (contre les Harlequins et Llanelli), les Racingmen n’ont presque jamais été dans la course pour viser plus loin dans la compétition. Et la saison prochaine ? « On va essayer de bien récupérer, profiter des vacances et de ré-attaquer la saison mieux que ce qu’on a fait cette année afin d’éviter de cravacher partout pendant les six derniers mois pour prendre des points et garder un peu plus d’énergie pour bien finir la saison », déclarait le co-entraineur Laurent Labit après la défaite face à Toulon.