Le président de l’Union Stade Français Paris St-Cloud est en colère contre son équipe, qui déçoit avec seulement une 10ème place au classement. Premier non-relégable, le club parisien reste sur sept revers de rang en championnat. Il y a urgence.
Quel bilan tirez-vous de ce championnat à mi-parcours ?
Il est très mauvais. En début de saison, on visait un peu plus haut que le maintien, maintenant on doit se résoudre à sauver notre place parmi l’élite, sinon quoi, notre projet sur trois-quatre ans n’est plus viable. Surtout qu’on reste sur une série de défaites très inquiétantes (8 toutes compétitions confondues). Autant perdre est toujours frustrant, mais perdre beaucoup et sans la manière est tout simplement insupportable. Il n’y a pas d’âme dans cette équipe, même si les joueuses disent le contraire.
Avez-vous procédez à des changements radicaux?
On a changé nos préparateurs physiques. Christian Kapfer et Reynald Choquet sont arrivés pour redonner un nouvel élan à l’équipe. Pour le reste, on fait confiance aux mêmes joueuses et au même coach.
Orphelin : « Toujours sur le fil du rasoir »
Une descente en DEF serait catastrophique et remettrait en cause toute votre reconstruction?
Je ne souhaite même pas y penser. On est reparti il y a deux ans sur une nouvelle base, une nouvelle équipe. Tout est à construire. On a le plus petit budget du championnat (550 000 euros), mais on avance pas à pas, comme l’obtention d’un agrément d’un centre de formation qu’on a obtenue en début de saison. On est toujours sur le fil du rasoir financièrement, mais à l’heure actuelle on tient bon. C’est sûr qu’une relégation changerait la donne sur de nombreux niveaux.
L’équipe a montré en début de saison qu’elle pouvait faire de bons résultats ?
Il y a un potentiel, c’est indéniable. Par exemple, il y a deux centrales qui sont peu connues du public (Grace Carter et Magda Kralikova), mais qui font partie des meilleures spécialistes du championnat. Il faut que cette équipe change son comportement et qu’elle soit plus dynamique.