Si le club de la capitale est un leader souverain avec ses nombreuses têtes d’affiches, certains professionnels de l’équipe en tirent toutefois les pots cassés. A l’instar de Samuel Clementia, Rudy Nivore en est réduit à évoluer avec l’équipe réserve en…nationale 3.
L’un des artisans du maintien du Paris Handball la saison dernière, Rudy Nivore est aujourd’hui « mis sur la touche » par un club, qui ne porte sa considération que sur « les noms et les stars de l’équipe» assure t-il. Regrettable surtout que le Martiniquais a été l’un des succès de la formation parisienne, suivant les traces de son prédécesseur Cédric Sorhaindo. Évoluant tous les week-ends en nationale 3, soit la 5ème division nationale, ce pivot au gabarit taillé pour l’élite (1,93 cm/ 105 kg) est frustré, mais prend cette situation comme une étape de sa carrière : « Autant en début de saison, j’étais frustré, autant à présent je prends cette situation du bon côté. Je côtoie des joueurs qui font partis des meilleurs à leur poste, donc j’apprends au quotidien, et j’écoute un maximum leurs conseils ».
Nivore : « Une belle leçon d’humilité »
Professionnel depuis deux saisons, Rudy Nivore qui a eu la lourde tâche de faire oublier le Barcelonais Sorhaindo pensait avoir beaucoup plus de temps de jeu, que ces quelques minutes face au Paix d’Aix (2ème journée) et St-Raphaël (4ème journée) : « Je n’ai fait que des brèves apparitions, ça m’a miné le moral au début. Je ne fais pas partie des joueurs qui comptent, c’est comme ça » assure t-il avec une certaine décontraction. Barré par Robert Gunnarsson, Nivore semble donc amené à évoluer toute la saison avec l’équipe réserve : « C’est une belle leçon d’humilité. Je transmets mon expérience du haut-niveau aux jeunes de l’équipe de N3 ».
Des envies d’ailleurs
Edin Basic, Jérôme Fernandez ou encore Sébastien Bosquet pour ne citer qu’eux étaient des joueurs qu’il fréquentait sur les différents parquets hexagonaux la saison dernière, à présent ses duels se résument à des anonymes de N3 dans des salles obscures, où le handball est simplement notion de plaisir : « C’est vrai que cet aspect est compliqué. Moi, c’est mon métier, on se sent davantage regardé et observé par les adversaires ». S’il a conscience que sa situation devrait rester statut-quo jusqu’à la fin de saison, il souhaite « continuer à apprendre le plus possible et surtout garder le rythme. Mais c’est sûr que la saison prochaine c’est soit le PSG en LNH, soit ailleurs ». Le message est passé.