En général, l’équipe fanion et la réserve d’un même club travaillent main dans la main. Mais au PSG, c’est très loin d’être le cas. Explications.
La veille, les Clémentia, Nivore et autres Jabea Njo observaient des tribunes de Coubertin remplies de 4 000 spectateurs la nouvelle démonstration de force du PSG face à Aix (39-33). Le lendemain ces trois-là accompagnés des jeunes du centre de formation du PSG handball prenaient une nouvelle option pour la montée en N2 après un succès autoritaire sur Dreux (34-30). Une prestation jouée dans l’anonymat le plus total. S’il est vrai que le championnat de N3 est loin de déchaîner les passions en région parisienne, le club parisien présente une singularité, celle de presque complètement délaissé son équipe réserve : « On a l’impression qu’on ne s’intéresse pas à nous, il n’y a que les pros qui comptent » relate un joueur du centre de formation. Appelés pourtant à enrichir à moyen terme les rangs de l’équipe première, ces joueurs ont conscience que leur avenir ne passera pas par Coubertin et ses paillettes.
Roudier : « C’est limite s’il me serre la main »
Et pourtant dans tous les autres clubs franciliens, c’est une passerelle logique. De Daniel Hager à Pascal Léandri à Ivry en passant par Abdelkrim Felouki et Stéphane Imbratta au club de Tremblay jusqu’à Franck Chupin et Benjamin Pavoni à Créteil, les entraîneurs sont en collaboration étroite. Si bien que des joueurs comme Romuald Kollé (Ivry), Nedim Remili (Créteil) ou encore Micke Brasseleur (Tremblay) ont déjà eu leur chance en LNH cette saison. Chose impossible dans le club de la capitale (1) : « On a aucun lien avec Philippe Gardent, c’est limite s’il me dit bonjour. Il m’envoie juste un mail le vendredi pour me dire je prends untel ou untel » souligne l’entraîneur de l’équipe réserve Jean-Marc Roudier (2). Il pense évidemment à Jeffrey M’Tima, Mathias Ortega et Rok Praznik, les seuls à avoir fait le yo-yo entre la N3 et la D1 cette saison. L’accession probable vers la nationale 2 devrait pouvoir faire bouger les choses : « On ne sait même ce que veut le club sur ce point » conclut un dirigeant. Bref, il y a les pros d’un côté et les autres de l’autre…