Avoir porté le maillot de Besançon lors de la saison 2011-2012, Gladys Boudan retrouve la formation bisontine dimanche sous un nouveau jour, maman et handballeuse à la Stella St-Maur pour le plaisir. Portrait.
C’est la trajectoire d’une femme avant celle d’une handballeuse. Vice-championne de France avec l’Arvor 29, club dans lequel elle a passé sept saisons puis sélectionnée en équipe de France en juin 2010, Gladys Boudan (28 ans) semblait avoir les armes pour devenir une pivot qui compte dans l’hexagone. Sauf qu’elle a rapidement préféré donner la priorité à sa vie privée plutôt que sa vie professionnelle : « Dès que j’ai rencontré mon conjoint (ndlr : Abdoulaye Sarr ex-joueur de Semur-en-Auxois évoluant à Massy à ce jour), j’ai tout de suite voulu le suivre, c’est dans cette perspective que j’ai signé à Besançon » assure-t-elle. Après une saison « riche en émotions sportivement et humainement » dans le Doubs, elle met de côté le handball pour une vie de famille. Un an après et la naissance de son enfant, on retrouve l’ancienne capitaine bisontine dans le club de la Stella St-Maur, club de N1 : « Je pensais en avoir fini avec le handball, puisque j’étais déjà en train de plancher sur ma réorientation en conseillère en image et de styliste angulaire, quand la Stella m’a contacté. J’avais encore l’envie de faire du handball sans en faire mon métier ».
« Je fais du hand pour le plaisir »
Son conjoint ayant rejoint Massy dans l’Essonne, elle se donne à corps perdu depuis septembre pour retrouver son jeu et ses sensations, dans un club qui aspire à retrouver son lustre d’antan : « Cela revient progressivement, mais aujourd’hui même si je reste exigeante, je fais du handball pour le plaisir ». Si elle admet que l’accession de la Stella vers la D2 sera difficile à obtenir dès cette saison, elle sait son équipe capable de faire de grandes choses : « La mayonnaise a eu du mal à prendre, mais nous avons une très grande marge de progression et puis tout reste encore possible ». Tombeur de Yutz puis d’Achenheim soit deux clubs de D2F, St-Maur s’attaque dimanche (16h) à la formation de Besançon, lanterne rouge de LFH : « Je suis très contente de revoir les copines de l’époque, mais ce match ne va pas changer ma vie. Aujourd’hui ce qui est le plus important est ma vie de famille. Comme on dit il y a un temps pour tout ».