Andrew Albicy, meneur de poche (1m78), autrefois grand espoir français n’a jamais réellement confirmé tous les attentes placés en lui. Mais à 23 ans, il semble arriver à maturation et pourrait bien prouver qu’il n’a rien perdu de son talent.
L’histoire d’Andrew Albicy est celle de bon nombre de sportifs. Une carrière lancée en Pro A à seulement 16 ans puis des exploits avec les sélections jeunes. Il n’en faut pas plus pour que le jeune meneur soit propulsé sous les feux de la rampe. Sélection en équipe de France et très vite les rêves de NBA. Encore faut-il confirmer. Depuis, le meneur formé au Paris Basket Racing (devenu depuis le Paris-Levallois) alterne les hauts et les bas, donnant l’impression d’avoir régressé. Mais cette saison 2013/2014 pourrait bien être celle du retour au premier plan.
Des débuts fracassants…
Né en 1990 à Sèvres dans les Hauts-de-Seine, Andrew Albicy commence le basket à seulement 8 ans dans le club de Coulommiers. Mais c’est dans le club parisien que les choses sérieuses commencent. Ses bonnes performances lui vaudront d’être sélectionnés avec les moins de 20 ans pour le Championnat d’Europe 2010. Il explosera dans ce tournoi en remportant la médaille d’or et en étant élu MVP. Ses qualités défensives sauteront aux yeux. Sa performance lui vaudra d’être choisi par Vincent Collet pour participer aux Championnats du Monde avec les A en suivant. Tony Parker absent, il a l’occasion de se montrer au plus haut niveau. Dès le premier match face à l’Espagne, il doit faire face au grand espoir de l’époque Ricky Rubio. L’actuel meneur de Minnesota se fait entièrement dominé par le joueur du Paris-Levallois. La France à la surprise générale remporte le match. Dans le même temps Albicy est au sommet de sa jeune carrière. Il le reconnaît lui-même « Sportivement, 2010 a été mon meilleur été, ça c’est clair ! ». Son destin semble tracer et tout le monde le voit déjà traverser l’Atlantique.
…puis il stagne
Et après ? Titre NBA, MVP, All Star, équipe de France ? Non rien de tout ça. Le meneur s’inscrit à la draft 2010 mais n’est pas retenue. Il intègre le cinq majeur du PL et ses statistiques sont en hausses. Mais collectivement le club parisien ne décolle pas et rate les Play-offs. Il décide de changer d’air et de rejoindre le club de Gravelines lors de la saison 2011-2012. Si le club nordiste se qualifie haut la main pour les phases finales, il échoue dès le premier tour des play-offs. Déçu, Albicy retourne là où il se sent le mieux : le Paris-Levallois. La saison 2012-2013 est certainement la pire dans la carrière d’Andrew Albicy. Ses statistiques personnelles en baisse et pour couronner le tout le club de la capitale n’y arrive pas non plus collectivement.
L’heure de la résurrection ?
Pour beaucoup la carrière d’Albicy ne décollera plus. Mais avec l’aide du coach Gregor Beugnot et sa détermination, il souhaite se relancer. Conscient qu’il a pris du retard, il travaille d’arrache-pied durant l’été 2013. Depuis le début de la saison, le meneur semble être reparti sur de bons rails : 10,4 points, 8,1 rebonds mais surtout la 4ème meilleure évaluation du championnat. Présent plusieurs fois dans l’équipe type, mais aussi sélectionné au All Star Game – où il remporte le concours des meneurs -, il permet surtout à son club d’occuper pour le moment la 5ème place de Pro A. Et qui sait peut-être qu’à la fin de la saison il pourra à nouveau frapper à la porte des Bleus ? Voire la NBA ?