Passer presque inaperçue, la soirée des récompenses de la Ligue Nationale de Volley (LNV) dimanche soir a une nouvelle mis en lumière les limites de l’institution. Pour l’entraîneur d’Asnières Cyrille-Boulongne-Evtouchenko, ce sont des « récompenses au rabais ». Entretien décapant.
On suppose que le titre de meilleur passeur de Mathias Patin et celui de meilleur réceptionneur/attaquant de William Bersani doit vous faire plaisir en tant qu’entraîneur?
C’est bien de voir deux de nos joueurs récompensés. Surtout que pour Mathias Patin, c’était un peu inattendu, car il devait être que la deuxième solution derrière Gary Chauvin. Pour William Bersani, c’est une récompense logique, tant il a profil unique en son genre dans cette division.
Quel regard portez-vous sur ces récompenses, avant même la fin du championnat ?
Je trouve ça tout simplement lamentable et pour plusieurs raisons. D’une, j’ai du mal à concevoir des récompenses individuelles dans un sport collectif et d’autre part, la LNV n’a rien fait pour le faire connaître, faute de moyens.
C’est-à-dire?
Les familles n’étaient pas exemple pas invitées à cette cérémonie, c’est un peu ridicule. Le coup de communication sur l’évènement n’a même pas existé. Et, surtout décerner des titres alors qu’on aborde la dernière ligne droite du championnat et que rien n’est encore fait, je trouve ça aberrant.
La LNV a t-elle encore montré ses limites?
Oui, clairement. En voyant ça, j’ai l’impression qu’on fait un sport d’amateur. On dirait que le volley est un sport de pauvre. C’est un vrai coup de gueule de ma part, car ce genre d’événement devrait permettre la promotion du volley et d’amener davantage de médiatisation.