Si le Racing Métro enregistrait un recrutement prestigieux en début de saison avec de nombreux grands internationaux étrangers, ses anciens joueurs, en manque de temps de jeu décident de quitter la région parisienne.
Samedi on pouvait se demander si Sébastien Descons ne s’était pas trompé de maillot. A l’occasion de USAP – Racing Métro, le demi de mêlée était du côté catalan, en tant que joker médical. Depuis quelques semaines, le joueur s’exprimait quant à son manque de temps de jeu. Le Racingman ne disputé en effet qu’un match tous les deux mois en moyenne. Depuis le début de la saison, il n’a joué que cinq matches et inscrit deux points. Écarté du groupe sélectionné pour la H Cup, le natif de Saverdun se disait déçu et frustré de ne pas plus compter dans le groupe. Conscient de ses performances pas très bonnes, notamment lors du dernier match face à Clermont, il ne faut pas oublier que c’est tout un groupe qui n’est pas à la hauteur des ambitions prévus (47-14, le 23 novembre). Les entraineurs Laurents Labit et Laurent Travers, optent sur des valeurs « sûres » au poste de demi de mêlée. Déjà quand Ruan Snyman arrivait au club cet été, le Français sentait qu’il n’allait pas être la priorité de ses coachs. Mais la situation du joueur empire avec la venue du gallois Mike Philipps, débarqué de Bayonne. L’international trouve très vite sa place et enchaine les rencontres. Si Maxime Machenaud, autre demi de mêlée, se dit content de cette arrivée qui va lui permettre de souffler, ce n’est pas le cas de Sébastien Descons, en contrat encore un an. La solution fut trouvée assez rapidement. Il s’envolait pour Perpignan comme joker médical. Dès son premier match il était titulaire. Ironie du sort la rencontre l’opposait à son ancien club. Un moyen pour lui de prendre une certaine revanche. Avec ce premier match il enregistre déjà neuf points.
Les anciens fuient leur club
Si Sébastien Descons a fait savoir son souhait de parti du club francilien, ce n’était pas le premier. Jonathan Wisniewski se plaignait d’un temps de jeu trop faible également. A peine avait-il mis un pied en France que l’Ecossais, Jonathan Sexton était déjà la nouvelle star au Racing-Métro. Une star qui très vite faisait de l’ombre aux ouvreurs. Très vite l’ouvreur international français signait à Grenoble pour un contrat d’un an et une année supplémentaire. Le Racing Métro perd donc l’ancien meilleur buteur du Top 14 en 2011, deuxième la saison dernière. Depuis août, il n’a disputé que neuf matches, avec cinq titularisations. Ce départ fait les joies du club grenoblois en récupérant une telle pépite, qui est suivit par le deuxième ligne francilien Julien Brugnaut. Lui aussi n’enregistre que cinq matches. Un chiffre très faible en comparaison avec les 23 de la saison dernière. Un autre deuxième ligne pourrait également partir. Karim Ghézal, pourtant indispensable, se dirigerait à 32 ans vers Lyon, club de Pro D2. Le Racing est en passe de perdre ses anciens joueurs. Problème avec les nouveaux entraineurs, ou problème entre joueurs ? Pour l’instant personne ne pourra répondre à cette question, même si Jonathan Sexton déclarait qu’il avait eu du mal à s’adapter à son nouveau club, à sa nouvelle vie et que l’idée de quitter l’équipe lui avait traversé l’esprit. En tout cas, une choses est sûre, le Racing-Métro ne rempli pas les objectifs fixés en début de saison.