La saison n’est pas encore terminée que le verdict est sans appel : le Rugby Club Massy Essonne retournera en Fédérale 1 l’année prochaine, un an après l’avoir quittée. Après avoir retrouvé une nouvelle fois la Pro D2, cette relégation est lourde de conséquences. Mais contrairement à la saison 2012-2013 où le club était limité, le RCME a su proposer un jeu à la hauteur. Bilan.
À l’entame de la saison, il y avait de quoi être enthousiaste : Massy avait obtenu son ascension au terme d’un exercice 2013-2014 particulièrement réussi. L’objectif était donc de faire bonne figure en Pro D2 parmi des équipes monstrueuses telles que Pau, Perpignan, Mont-de-Marsan ou encore Biarritz. Pour faire face, le club avait fait appel à dix nouveaux joueurs qui pour la plupart avaient déjà évolué à ce niveau. Mais les choses ne sont pas prévues comme prévu malgré quelques promesses lors de la première partie de saison. Si Massy a réussi à proposer du jeu face à certains adversaires, son inconstance et son irrégularité lui auront porté préjudice. Néanmoins, à la mi-saison le club était toujours en vie avec une treizième place et un bilan de 5 victoires pour 10 défaites. La deuxième partie de saison aura été fatale, puisque le RCME a sombré en zone de relégation dès la 24ème journée pour ne plus en ressortir. Son sort a été scellé samedi malgré une victoire à domicile face à Tarbes.
Une relégation qui fait mal
La saison n’est pas encore terminée mais beaucoup d’incertitudes règnent déjà autour du RCME. Passer du niveau professionnel au niveau fédéral est évidemment lourd de conséquences, tant au niveau budgétaire que sportif. Le budget du club devrait chuter de 5 millions à 3,2 millions d’euros pour la saison prochaine, une somme qui reste tout de même élevée pour une équipe de troisième niveau. C’est principalement au niveau de l’effectif que Massy risque de s’en mordre les doigts. Les départs du buteur Adrien Latorre et du talonneur Mike Tadjer, qui a 10 ans d’expérience dans le club, sont déjà confirmés. D’autres joueurs, comme le capitaine Bakary Meïté n’ont pas encore pris leurs décisions. Une chose est sûre, l’avenir du RCME passera par la jeunesse et l’intégration de certains joueurs du centre de formation. Apporter du sang neuf sera nécessaire dans la perspective de retrouver, une nouvelle fois, la Pro D2 dans deux ans.