Après près de sept années passées à Laval – conclues par un limogeage en février dernier pour cause de mauvais résultats -, Philippe Hinschberger veut rebondir à Créteil. Il devra faire oublier Jean-Luc Vasseur, parti à Reims.
Il était temps. Alors que se profile la reprise de l’entrainement dès la semaine prochaine et la traditionnelle préparation estivale, Créteil a enfin trouvé un entraineur. C’est Philippe Hinschberger (54 ans, deux ans de contrat) qui a été désigné, pour palier le départ de son prédécesseur, Jean-Luc Vasseur, parti à Reims. Si l’officialisation de l’arrivée du nouveau coach a mis autant de temps, il semblerait que c’est parce que Philippe Hinschberger n’était en haut de la liste des dirigeants cristoliens. Un deuxième choix donc, mais un homme qui connaît tout de même très bien la Ligue 2. Nommé en 2007 sur le banc de Laval, alors relégué en National, l’ancien milieu de terrain aux 483 matches professionnels (74 buts) a réussi sa mission : d’abord, faire remonter les Tangos en Ligue 2, puis stabiliser l’équipe à cette échelon.
Mais après un cycle si long en Mayenne, ponctué de deux prolongations de contrat en 2009 et en 2011, les choses se sont compliquées lors des deux dernières saisons. En 2012-2013, Laval, encore relégable à deux journées de la fin, se sauve de justesse lors de l’ultime journée. Malheureusement pour le natif d’Algrange (Moselle), le déclin se confirme l’année suivante. Laval entame le championnat par une cuisante série de cinq défaites d’affilée. L’entraineur garde tout de même la confiance de son président… un temps. Avec l’arrivée de l’hiver, Laval ne gagne plus un match et le discours de Philippe Hinschberger ne passe plus auprès de ses troupes. La défaite à domicile face à Istres scelle son destin du côté de Francis Le Basser. Finalement, son adjoint, Denis Zanko, reprend le groupe et parvient à sauver Laval de la descente in-extrémis.
3 montées en Ligue 2
Depuis quatre mois, Philippe Hinschberger est à la recherche d’un poste. Avant sa longue parenthèse mayennaise, il avait aussi dirigé Louhans-Cuiseaux, Niort à deux reprises et Le Havre. Avec succès. En 1999, il fait monter Louhans-Cuiseaux en Ligue 2, en 2003, il est désigné entraineur de l’année à la tête des Chamois Niortais, et lors de son deuxième passage dans la Sèvre en 2006, le club accède à la Ligue 2. Au palmarès, en plus des deux titres de National remportés en 1999 et 2006, l’homme compte deux Coupes de France, en tant que joueur cette fois-ci (en 1984 et 1988, chez les Grenats de Metz, le seul maillot qu’il a porté en tant que joueur). Se définissant comme simple, fidèle et humain, Philippe Hinschberger veut s’inscrire dans le long terme avec le club cristolien. C’est peut-être le plus grand défi de sa carrière d’entraineur.