Tous les deux promus en Ligue 2 cette saison, Messins et Cristoliens qui se retrouvent ce soir (20h) connaissent pourtant des trajectoires bien opposées cette saison. Les premiers cités sont leader au classement, alors que les seconds bataillent en bas pour le maintien. Pourquoi une telle différence? Explications.
15 points, c’est le monde qui sépare les Lorrains (1er) des Franciliens (13e). Calé en treizième position, Créteil ne vise que « le maintien et rien d’autre« , comme l’avait rappelé Jean-Luc Vasseur à l’issue de la victoire face à Châteauroux (3-2). Et pourtant l’an dernier en National, ce sont les franciliens qui avaient terminé premier du classement, laissant au FC Metz la place de dauphin. Il semble que la formation entraînée par Albert Cartier apprenne plus vite. Un premier point explique les raisons de ce décalage: les résultats à domicile. En effet, Les Messins se montrent intraitables à Saint-Symphorien avec huit victoires, deux nuls et aucune défaite! Pour Créteil, le bilan est moins flatteur au Stade Duvauchelle : quatre victoires, quatre nuls et deux défaites. A l’extérieur, le constat est peu ou prou le même. Metz devance largement Créteil en se classant deuxième meilleure formation hors de ses bases ( quatre victoires, deux nuls et trois défaites), tandis que les franciliens sont onzièmes (deux victoires, trois nuls, quatre revers).
Supérieur à tous les niveaux
Un point capital joue dans cette différence de résultats: l’expérience. Comme le rappelait Jean-Luc Vasseur « La plupart de mes joueurs ont découvert la Ligue 2 l’an passé, tandis que les autres équipes tournent à une moyenne de 100/150 matchs ». En effet, la plupart des éléments de la formation lorraine sont déjà habitués aux joutes de la Ligue 2. Un autre argument de poids est sûrement la principale raison de ces ambitions distinguées. Metz peut se targuer de posséder la meilleure gâchette de Ligue 2 en la personne de Diafra Sakho (12 buts en 18 matchs). Posséder un bon buteur est un atout indispensable pour viser haut. Le seul Sakho marque à lui seul autant que les deux meilleurs buteurs Cristoliens: Faneva Andriatsima et Cheick Ndoye (six buts chacun). Et les sept réalisations de son compère Yeni Ngbakoto sont là pour compléter le travail. La défense est également un point faible de Créteil, avec trente trois pions encaissés et une différence but négative (-7). Alors que Metz n’en a encaissé que seize (+17 au goal-average). Attaque, défense, expérience: voici les trois premiers essentiels que les lorrains maîtrisent déjà, et que Créteil devra travailler pour se montrer plus ambitieux. Cela viendra sûrement avec le temps.