Pour n’avoir pas su gérer l’augmentation des joueurs sous licences blanches, le club de Seine-St-Denis se retrouve dans une situation très périlleuse.
A la lecture du classement après 6 journées, Bobigny qui ambitionnait les play-offs en début de saison est bon dernier, restant sur une série de cinq revers de rang. Inquiétant, surtout quand on évoque avec les protagonistes les maux de cette spirale : « Aujourd’hui, de bons joueurs de fédérale 1 doivent évoluer avec la B, car le club n’a pas assez de licences blanches (NDLR : il en faut 7 cette saison contre 5 l’année dernière), à savoir cinq ans d’expérience dans le même club. Du coup, les entraîneurs sont obligés d’aligner des joueurs pas forcément au niveau » martèle le talonneur Camille Fontbostier. L’ancien joueur du Stade Français, du Racing-Métro et d’Aurillac qui n’a joué qu’un match en A est donc « très frustré » et a « l’impression de dégraisser ».
« Le club a 10 ans de retard »
A ce rythme, difficile de voir comment Bobigny va pouvoir sortir de ce cycle infernal, malgré la bonne volonté de tous les joueurs et des deux coachs : « Tout le monde y met du sien, mais en toute sincérité, Bobigny a 10 ans de retard, nous sommes structurés comme une équipe moyenne de fédérale 2. Avec seulement 4/5 joueurs qui font seulement de la musculation, il est logique de souffrir physiquement ». Avec tous ses éléments, un maintien serait « un authentique exploit » lance Fontbostier à deux jours d’un match qui s’annonce très difficile face à Nevers, dont les structures sont dignes d’un club de…Pro D2.