Les Racingmen ont remporté le derby francilien (25-27) et c’est la troisième fois d’affilée qu’ils s’imposent à Jean Bouin. Les Parisiens peuvent nourrir d’énormes regrets tant la victoire leur tendaient les bras.
On pensait le match plié après le magnifique drop de 40 m réussi par Joris Segonds à quatre minutes du terme. Mais une fin de match remplit de mauvaise décision de la part de tous les acteurs a fait basculer la rencontre. Sur le renvoi de Gibert, après le drop de Segonds, les joueurs de la capitale se mettent à la faute à 40 m des poteaux. Henry Chavancy, le capitaine du Racing, indique les poteaux. Le staff et tous les joueurs se précipitent vers lui pour faire annuler sa décision. Selon lui, l’écran géant affichait 24 – 21 alors que le score était en réalité de 25-21. Malgré la confusion qui régnait, le n°10 du Racing réussit la pénalité, mais le Stade Français garde un point d’avance. Deux minutes avant que la sirène retentisse, les hommes de Gonzalo Quesada ont le ballon dans le camp du Racing. Au lieu de garder la possession jusqu’à la fin, Arthur Coville la rend aux Racingmens en tapant une chandelle. Heureusement pour lui, les Parisiens obtiennent une pénalité quelques secondes plus tard. Les joueurs de la capitale perdent la touche à dix secondes de la fin alors qu’ils sont dans les vingt-deux mètres des Franciliens. La sirène sonne, les hommes de Laurent Travers ont la possession et commencent à remonter le terrain. Sur la ligne des 40 m, le jeune Gibert tente de répondre à Segonds en tapant un drop. Le demi d’ouverture échoue, mais Chavancy suit et aplatit dans l’en-but. Mais l’arbitre, M. Traitini avait sifflé quelques secondes avant pour revenir à une faute parisienne. Laurent Travers hurle pour que l’arbitre accorde l’essaie, sans réussite. Antoine Gibert, 22 ans transforme cette pénalité et offre le derby son équipe.
Une grosse bataille dans les rucks
Les stadistes avaient parfaitement négocier leur entame de match en étouffant le Racing. Mais dans la deuxième partie du premier acte, les Parisiens sont beaucoup trop indisciplinés et remettent les Franciliens dans le match. Les deux équipes jouent très peu au large, mais s’engagent énormément dans les rucks. Maxime Machenaud, permet à son équipe de passer devant en enrhumant James Hall d’une feinte de corps magnifique. Le demi de mêlée n’a plus qu’a négocié un deux contre un pour offrir l’essai à Dorian Laborde. Au retour des vestiaires, les hommes de Gonzalo Quesada reviennent avec des bonnes intentions. Les joueurs de la capitale prennent jusqu’à onze point d’avances à la 60e minute, en faisant totalement déjouer les ciels et blanc. Mais le scénario des quartantes premières minutes se répète, les Racingmen se relèvent et reviennent jusqu’à ce que Gibert achève le dernier coup de poignard. Pour le Stade Français, le prochain match à domicile s’annonce déjà crucial, une troisième défaite d’affilée à domicile plongerait le club dans une crise.
Les chiffres :
3. C’est la troisième fois en quatre ans que le Stade Français s’incline deux fois d’affilés à domicile.
4. Le nombre de plaquages ratés par les Racingmens lors des septs première minutes de la deuxième soit autant que durant toute la première période.5. Le Racing a été pénalisé cinq fois lors du premier quart d’heure de la deuxième mi-temps alors qu’il ne l’avait été que quatre fois sur l’ensemble de la première mi-temps.