A quatre journées de la fin de la première phase, l’ACBB (6 victoires – 4 défaites), troisième ex-æquo avec Belfort, est dans la course pour l’accession aux play-offs. L’entraineur boulonnais Olivier Le Bail nous livre son sentiment sur cette première partie de saison, avec un volet important concernant un arbitrage qui l’a parfois décontenancé.
Quel bilan faites-vous de la première partie de saison de votre équipe ?
« Je suis plutôt satisfait dans la plupart des domaines. Notamment de l’intégration des nouveaux joueurs et de leur adaptation à notre philosophie de jeu. Le retour des blessés m’apporte également satisfaction. Pour ce qui est du plan comptable, on est 3ème après dix matches donc je suis satisfait. On possède l’une des meilleures attaques, avec un projet de jeu diversifié, et défensivement, s’il est vrai que nous sommes moins productifs, il a fallu que les nouveaux s’adaptent à notre défense étagée. Désormais il va falloir apprendre à mieux gérer nos temps faibles.
Quelles sont vos attentes pour la suite de la saison ?
Les play-offs sont à notre portée mais on aura quatre matchs fondamentaux. Chambéry que l’on recevra est la meilleure équipe quand elle est au complet, le déplacement à Sarrebourg sera compliqué, Épinal progresse et l’Elite Val d’Oise aura à cœur d’effacer la défaite qu’on leur a infligé et qui ne reflétait pas la différence de niveau entre les deux équipes. Quoi qu’il en soit, mon objectif est d’avoir en fin de saison, une équipe plus performante qu’au début.
Polémique contre Besançon
On vous a vu très remonté contre Besançon, notamment contre l’arbitrage, qu’est ce qui a provoqué cet élan de colère ?
Je suis sorti du match en ayant le sentiment d’avoir eu affaire à un arbitrage partial. Mais ce sont d’autres éléments qui justifient ma colère : les deux arbitres sont nés à Besançon, ils ont arbitrés pour Besançon au moins jusqu’en 2014, l’un des deux serait toujours résident là-bas, et surtout le père de l’un d’eux serait membre du Conseil d’Administration de Besançon et de la FFHB. C’est anormal. Leur supervision a d’ailleurs apparemment été annulée 48h avant le match. L’analyse vidéo minutieuse que j’ai effectuée me fait également m’interroger : alors que nous venons de leur infliger un 4-0 qui nous permet de revenir à un but, un ballon leur est scandaleusement rendu et ne nous permet pas de recoller. Certes Besançon est une belle équipe, mais son meilleur joueur aurait sûrement dû être expulsé et ce ballon qui leur est scandaleusement rendu, l’issue du match aurait pu être toute autre. Selon moi, les arbitres devraient être en droit de refuser de siffler certains matchs. Ils n’ont pas respecté l’équité sur ce match.
D’aucuns disent que vous vous insurgez souvent contre l’arbitrage, de quels moyens disposez-vous en Nationale 1 pour faire entendre votre mécontentement ? Quelles idées pourrait permettre d’améliorer l’arbitrage ?
J’exprime une grande exigence envers les arbitres au niveau du respect des règles, j’ai donc des discussions enlevées avec eux. Mais j’ai aussi un dialogue tout à fait cordial avec la majorité des paires d’arbitres. Ce qui me gêne c’est que leur niveau de préparation soit inférieur au niveau d’investissement des joueurs qu’ils arbitrent. On estime souvent qu’il est facile de se plaindre, mais une décision ou une manière d’arbitrer peut influencer la qualité d’un match ou le cours du jeu. Je n’avais jamais été aussi remonté que j’ai pu l’être après Besançon, qui plus est après les informations qui m’ont été révélées après la rencontre. Ma colère est toujours bien présente. Si les éléments avancés s’avéraient vrais, dans d’autres disciplines plus médiatisées, cela créerait un vrai scandale. Mon président et moi-même avons adressé un courrier à la hiérarchie de l’arbitrage pour exprimer notre étonnement quant à la désignation des arbitres mais ça n’a pas l’air d’être un problème pour eux. Il faut que les arbitres soient plus préparés. Ont-ils une préparation physique à la hauteur ? Étudient-ils correctement les matchs des équipes qu’ils vont arbitrer ? J’aimerais également qu’ils soient promus uniquement grâce à leurs compétences.