Dix-sept matchs disputés et une peu reluisante onzième place au classement (sur douze): c’est le bilan de l’équipe féminine de basket Le Chesnay/Versailles. Une situation que les joueuses de Stephane Rollée vivent très mal. Explications.
Rarement larguées mais toujours battues, les Franciliennes perdent souvent sur des écarts très minces. Un fait aussi récurrent qu’agaçant que Cyril Marcos, l’entraîneur adjoint analyse de cette façon: »On a des problèmes de concentration à certains moments, surtout au niveau de la défense. Par contre quand on est vraiment dedans on est très très forts. Mais il faut qu’on le soit pendant quarante minutes. C’est là que toute notre valeur se révèle. C’est aux joueuses de savoir ce qu’elles ont à faire sur le terrain, et quelles que soient les consignes qui puissent être données. Elles sont professionnelles et doivent faire ce qu’il faut, avec l’intensité nécessaire, pour remporter les matchs. Reprendre les ballons brûlants sans offrir de paniers trop gentils à l’adversaire. Il faut rester positifs, on a les moyens de se sauver mais il faudra tout mettre contre Rennes des doigts de pied jusqu’aux cheveux pour montrer qu’on mérite de rester en N1″.
« L’impression de travailler pour rien »
Très en vue lors du match face à La Glacière en Trophée Coupe de France (76-81), Diana Agenga était dépitée au moment de commenter la situation de son équipe: »La situation est très difficile, on s’entraîne sérieusement et il n’y pas de résultat en match. On arrive à tenir tête aux grosses équipes et même à revenir au score, et puis dans le quatrième quart-temps on s’écroule. Ça devient fatiguant car on l’impression de travailler pour rien. Le problème n’est pas individuel, c’est le collectif en défense qui n’est pas au point. Il suffit qu’il y en ai une qui dort sur une attaque adverse pour que tout le travail soit fichu en l’air.Il faut se remettre en cause à tous les niveaux, je ne suis cependant pas sur que certaines puissent le faire, et si c’est le cas on descendra. Il reste cinq matchs et il faut tout faire pour les gagner ».
« Problème de régularité dans les matchs »
Suite à l’analyse fataliste de sa partenaire, Virginie Aurensan, capitaine de la formation francilienne, se montrait quant à elle lucide et objective : »L’an dernier on a enchaîné une série de victoires qui nous a permis de parvenir à ce niveau. Maintenant on se confronte à des équipes qui ont l’habitude de ce championnat de Nationale 1, et qui se sont grandement renforcées. On a des difficultés au niveau de la cohésion du groupe. A chaque match on perd sur un écart entre trois et huit points, ce n’est pas un problème de niveau mais de régularité dans les matchs. On a du mal à expliquer notre relâchement défensif, on encaisse 70 à 80 points par match ce qui est énorme à ce niveau. On retombe trop souvent dans nos travers et c’est ce qui nous plombe ». Régularité, mental et défense: voici donc les trois principales raisons qui expliquent les maux de cette équipe de Le Chesnay/Versailles. Et il reste cinq matchs pour trouver le remède: top chrono!